Tineghir au Maroc

 

 

Formidable chaos des monts fauves du Haut Atlas, immensités vides jusqu’au vertige des ergs, des regs et des hamadas, lacs asséchés, oueds fantômes, gorges et canyons… Le Grand Sud, c’est la rencontre entre le monde vertical de la montagne et celui, horizontal, du désert. C’est le règne sans partage du minéral, le temps pétrifié sous des ciels impassibles, la brutalité nue de la Terre d’avant la vie… Pourtant, des hommes ont fait leur cet univers. De sols maigres inlassablement travaillés, de sources parcimonieuses et de puits creusés dans la pierre, ils ont fait jaillir des oasis ; de leurs mains, ils ont pétri des villes et des citadelles de glaise ; et de ces steppes d’herbes rêches qui parfois triomphent du désert, ils ont fait des pâturages où broutent leurs chèvres et leurs dromadaires du Maroc. Quelques tentes noires plantées au creux des dunes, une caravane qui surgit du néant avant de s’y engloutir de nouveau, un petit berger assoupi à l’ombre d’un tamaris, au loin comme un mirage brouillé, la tache verte d’une palmeraie… Là est le prodige : de ces espaces désolés que les mystiques font appartenir à Dieu seul, des humbles parmi les humbles ont su faire un lieu de vie.
Un désert vivant…

 

 
 
 

 
 
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